professionelle Spielaufbereitung (Quelle: Le Temps)

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The Eye
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professionelle Spielaufbereitung (Quelle: Le Temps)

Beitrag von The Eye » Fr 24 Nov 2006, 11:08

Leider nur auf französisch....


«Big Brother» espionne les footballeurs

TECHNOLOGIE. Des systèmes de plus en plus sophistiqués permettent aux entraîneurs d'analyser en direct les tactiques, les kilomètres parcourus par les joueurs, leur rendement ou leur fatigue. Tout cela pour le bien du jeu? Enquête.

Patrick Boillat, Vendredi 24 novembre 2006

Dans la lutte féroce qui oppose les plus grandes phalanges européennes, la connaissance pointue des performances, individuelles comme collectives, des forces et des faiblesses de chacun se révèle indispensable. De nouvelles technologies permettent désormais d'obtenir une profondeur d'information encore jamais atteinte. Autant d'outils d'aide à la décision, d'auto-évaluation ou d'espionnage de l'adversaire.

La société niçoise Sport Universal Process et son concurrent anglais ProZone offrent ainsi des systèmes qui répertorient, à l'aide d'une batterie de capteurs intelligents quadrillant le terrain, tous les mouvements et toutes les touches de balle effectués au cours d'une partie. Des mesures qui permettent d'élaborer une animation en deux dimensions reproduisant l'évolution des acteurs et d'obtenir une foule de données, aussi bien tactiques que physiques. Comme la distance parcourue par un joueur, sa position moyenne sur le terrain ou sa vitesse. Mais aussi comme la compacité d'une défense.

Avec une quarantaine de stades équipés aujourd'hui, le système Amisco Pro, proposé par Sport Universal, a séduit quelques-uns des plus grands clubs du continent, à l'image du Real Madrid, de Chelsea, Arsenal, Manchester United ou Liverpool. «Notre produit est à la fois performant et facile d'usage, souligne Antoine David, fondateur de Sport Universal. Il autorise des requêtes complexes mais, grâce à son interface graphique et conviviale, ses résultats sont aisés à interpréter.»

Des résultats aux applications multiples, et parfois inattendues. Ainsi, en mai dernier, le club londonien de Tottenham Hotspurs était frappé par une intoxication alimentaire quasi générale à la veille d'un match décisif. Désireux de voir cette partie rejouée, les dirigeants des Spurs ont décidé d'utiliser les données fournies par ProZone pour démontrer la baisse inhabituelle du rendement de leur équipe.

Plus généralement, Amisco et ProZone aident les entraîneurs à vérifier si leurs consignes ont été respectées. Et donnent les moyens d'assurer un suivi individualisé des performances. Désormais épié dans ses moindres mouvements, le footballeur moderne n'a plus que le vestiaire pour se cacher. Alors, «Big Brother» appliqué au football professionnel? Le jugement se doit d'être plus nuancé. Loin de n'être que des outils de contrôle, ces systèmes peuvent profiter aux joueurs. Par exemple en aidant à déceler des baisses de régime et à définir des programmes d'entraînement personnalisés. De quoi prévenir l'apparition de certaines blessures.

Au-delà de l'usage qui peut en être fait au sein d'un club, ces systèmes sont riches en enseignements sur l'évolution actuelle du football. Basés sur la récolte de données objectives autrefois difficilement mesurables, ils attestent des progrès spectaculaires enregistrés au cours des dernières années au niveau des performances athlétiques des acteurs. Et d'un jeu toujours plus rapide et intense. La société ProZone a constaté, après comparaison des saisons 2002-2003 et 2005-2006 de première division anglaise, une augmentation de 40% des distances parcourues en sprintant. Et un rayon d'action moyen des joueurs supérieur à 10 km par match.

Etonnant? Pour Michel Pont, l'entraîneur assistant de l'équipe nationale, l'explication est évidente. «Les méthodes d'entraînement ont fondamentalement changé. Elles ont été affinées, adaptées aux exigences spécifiques du football. Aujourd'hui, la préparation vise à donner aux joueurs tout à la fois une grosse base d'endurance et de la vitesse.»

L'équipe nationale, justement, n'utilise ni ProZone, ni Amisco. Au contraire de ses grandes sœurs anglaise, française et allemande. «Si nous en avions les moyens, nous le ferions probablement, souligne Michel Pont. Mais nous restons une petite fédération.» Car les systèmes d'analyse les plus innovants ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Aux frais d'installation des capteurs dans le stade viennent s'ajouter des coûts pour la production des données relatives à chaque partie. Voire même, pour les fédérations et les clubs les plus fortunés, les salaires de spécialistes de l'analyse statistique.

Peut-on pour autant parler d'une fracture numérique qui renforcerait les inégalités existant au niveau de la richesse des contingents? Pas forcément, car des solutions beaucoup plus économiques, et néanmoins très performantes, sont à disposition sur le marché. L'Association suisse de football a ainsi choisi de travailler avec Dartfish, un logiciel de montage et d'archivage vidéo produit par une société fribourgeoise. «Nous avons évalué plusieurs systèmes informatiques d'analyse, mais Dartfish convenait bien à nos besoins, précise Michel Pont. D'autant plus que le temps en équipe nationale est compté et limite les possibilités d'analyse.»

Mais, déjà, une nouvelle génération d'outils se profile. Une société anglaise propose désormais Datatrax, un logiciel d'analyse des performances en temps réel, capable d'identifier en direct les joueurs les plus fatigués. Une étape de plus dans la course aux armements à laquelle se livrent les équipes de football.
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